Aujourd’hui, il devient de plus en plus courant de rapporter ses restes du restaurant chez soi. Cependant, tout le monde n’y pense pas ! Pour éviter le gaspillage alimentaire, il reste à convaincre encore les restaurants et les consommateurs.
Les restaurants, une source de gaspillage alimentaire
Saviez-vous que les repas jetés par les restaurants représentent actuellement 14 % du gaspillage alimentaire en France ? En moyenne les clients laissent 157 grammes de restes dans leurs assiettes au restaurant (soit 5 fois plus que chez eux). Selon Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire « le gaspillage alimentaire, du champ à l’assiette, c’est 16 milliards d’euros par an perdus »
Une loi prévue pour le 1er juillet 2021
En 2016, la loi recommandait l’utilisation des doggys-bags, mais l’Etat souhaite désormais rendre cela obligatoire. Le 27 mai, les députés de la commission du Développement durable de l’Assemblée Nationale ont adopté un amendement visant à rendre progressivement obligatoire les doggys-bags, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. Les députés indiquent que l’objectif est de « généraliser une pratique existante et de réduire par deux le gaspillage alimentaire d’ici 2025 »
L’amendement a été adopté, et si la mesure va jusqu’à la fin du parcours législatif, les restaurateurs seront obligés de proposer ces contenants qu’au 1er juillet 2021.
Néanmoins, cette mesure anti-gaspillage, n’est pas encore appréciée de tous les restaurateurs.
Une mesure qui ne fait pas l’unanimité auprès des syndicats de restaurateurs
Cette mesure n’a pas l’air de réjouir les restaurateurs. En effet, l’organisation patronale Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), pourtant en faveur du doggy-bag estime que l’imposer ne fera qu’ajouter une « lourdeur réglementaire en plus ». La liste des tâches obligatoires serait déjà longue pour la profession au quotidien. Les restaurateurs travaillent déjà au quotidien à réduire leurs pertes ( en cuisine et en retour de salle). Ils essayent d’adapter les portions et d’étudier leur carte. Néanmoins, certains valident cette décision c’est notamment le cas de Jean-Philippe Deschamps, président de la branche restauration au sein de l’Umih de la Haute-Garonne. Selon lui, le doggy-bag est rentré dans les mœurs. Il est voué à se développer puisque les gens sont plus sensibles au gaspillage alimentaire !
Chez Ecolive, nous espérons, en tout cas, que les restaurateurs proposeront des boîtes biodégradables ou facilement recyclables.
Cornélia,